Comment devons-nous entrevoir l’année 2023 en matière de finance? Le quatrième trimestre a bien commencé pour les investisseurs, avec une hausse de plus de 10 % des actions canadiennes et Américaines au cours des deux premiers mois et un redressement des prix des obligations, mais la remontée s’est estompée en décembre et l’année s’est terminée de façon décevante.
Évolution de la COVID-19 et du marché
Malgré quelques bonnes journées de négociation, les actions canadiennes, américaines et mondiales ont chuté tout au long du mois de décembre, anéantissant les espoirs d’une clôture positive du quatrième trimestre et terminant l’année 2022 en baisse d’environ 9 %, 19 % et 17 % respectivement.
Après avoir chuté de la mi-novembre au début décembre en raison de meilleures nouvelles sur l’inflation, les rendements obligataires américains et canadiens quant à eux ont légèrement augmenté vers la fin du mois en raison des prévisions d’un ralentissement économique en 2023.
Il y a toutefois quelques indicateurs économiques positifs qui ont été enregistrés au cours du mois. Les prix de l’immobilier américain et canadien ont continué à baisser, le marché de l’emploi est resté stable et le PDG d’une grande entreprise de transport maritime a déclaré que les chaînes d’approvisionnement étaient revenues à la normale.
Qu’en est-il du prix du pétrole?
Les prix du pétrole ont terminé le mois de décembre avec de légers gains grâce à l’optimisme concernant la réouverture de la Chine et à la réduction de la quantité de pétrole russe sur le marché. Pour le trimestre, le pétrole est quasiment resté inchangé et pour l’année, il a augmenté d’environ 7 %.
Et notre huard?
Le huard a baissé par rapport au billet vert, mais pas autant que les autres grandes devises. Le dollar américain, considéré comme un tampon contre les hausses de taux, avait enregistré sa meilleure année depuis 2015 lors du dernier jour de négociation de décembre.
En Asie…
La Banque du Japon a assoupli sa politique de taux d’intérêt quasi nuls à long terme, laissant le taux des obligations d’État à 10 ans passer de 0,25 % à 0,5 %, ce qui en fait la dernière grande banque centrale à relever ses taux. En réponse à de nouveaux cas de COVID-19 en Chine, le gouvernement canadien a annoncé qu’à partir de janvier, les voyageurs en provenance de Chine devront présenter un test COVID-19 négatif avant de prendre l’avion pour le Canada.
Et l’inflation dans tout cela…
L’inflation américaine a ralenti à 7,1 %, contre 7,7 % le mois précédent et un pic annuel de 9,1 % pendant l’été. Il s’agit du cinquième mois consécutif de baisse de l’inflation, sous l’effet de la baisse des prix de l’essence, de l’électricité, des voitures d’occasion et des voyages en avion. La Fed a réagi par une hausse plus faible de 0,5 %, après quatre hausses consécutives de 0,75 %, et a déclaré que d’autres hausses restaient opportunes pour permettre le retour de l’inflation à son objectif de 2 %.
Au Canada, l’inflation a diminué de 0,1 % pour atteindre 6,8 %, contre 6,9 % le mois précédent. Dans son rapport sur l’IPC, Statistique Canada a indiqué que la baisse des prix de l’essence a été partiellement compensée par la hausse des coûts des hypothèques, des loyers et des aliments. La Banque du Canada a augmenté son taux de référence de 0,50 % à 4,25 %. Le gouverneur de la Banque, M. Macklem, a fait remarquer qu’il faudra du temps pour que des taux plus élevés permettent de maîtriser l’inflation, mais que la politique monétaire commençait à fonctionner.
Alors, comment cela affecte-t-il mes placements?
Aussi difficile qu’ait été l’année 2022 avec les hausses de taux d’intérêt, l’inflation élevée et les fluctuations du marché, le pire est probablement derrière nous et les conditions deviennent intéressantes pour un environnement d’investissement beaucoup plus attrayant à l’avenir. La politique des banques centrales, qui opère avec un certain décalage, devrait peser sur l’économie en 2023. Cependant, les valorisations des actions se sont normalisées et les rendements potentiels de plusieurs catégories d’actifs offrent des occasions intéressantes. Les bénéfices des entreprises en général sont également demeurés résilients et les chaînes d’approvisionnement se remettent enfin en mouvement.
Quelle que soit la position que nous occupons dans le cycle du marché, il est important de continuer à adopter une méthode d’investissement disciplinée et de demeurer concentré sur vos objectifs à long terme. Cette stratégie vous permet de ne pas se laisser influencer par ses émotions en matière d’investissement, qui nous porte généralement à acheter à prix élevé et à vendre à prix bas, comme le font malheureusement de nombreux investisseurs. Le suivi et la révision continus de votre portefeuille ainsi que la diversification des investissements permettent de s’assurer que celui-ci demeure sur la bonne voie.